Sihem Lamine est architecte diplômée de l’Ecole Spéciale d’Architecture (ESA, Paris, 2002). Co-fondatrice et partenaire du studio d’architecture Arba (arba.pro) établi à Paris en 2006. Elle détient un master en histoire de l’art islamique de la School of Oriental and Africain Studies (SOAS, Londres, 2013). Chercheuse en histoire de l’architecture, elle publie sporadiquement autour des monuments religieux en Tunisie. Depuis 2016, elle dirige le bureau de Tunis du Centre des Études sur le Moyen-Orient de l’Université de Harvard (cmestunisia.fas.harvard.edu/). Elle tient un blog indépendant: chroniquesdupaysdesmerveilles.blogspot.com
Quand la ville de Tunis a été fondée, au tout début du VIIIème siècle, c’était essentiellement pour servir de site de construction navale. Son emplacement, au creux d’une baie marine fermée au fond du Golfe de Tunis, dans les eaux stratégiques séparant les deux bassins de la Méditerranée, avait tous les acquis pour accueillir ce qui allait devenir une ville-arsenal, puis une cité-état, puis la capitale d’une régence, puis une métropole méditerranéenne. L’histoire de Tunis est indissociable de celle du gigantesque plan d’eau au bord duquel elle est assise, la Sebkha. Pourtant, aujourd’hui, la ville semble tourner le dos à cette histoire et aux liens qui la relient à la mer. Dans cette présentation, je retrace les origines de cette rupture et questionne les enjeux d’une réconciliation future de la ville avec son plan d’eau.
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